Menu
Libération

Semaine critique pour le malade grec

Article réservé aux abonnés
Convoqués en sommet jeudi, les ministres des Finances de la zone euro devront à tout prix trouver un accord.
Un manifestant brandit le drapeau grec lors d'un rassemblement contre l'austérité le 5 juin 2011 à Athènes. (© AFP Angelos Tzortzinis)
publié le 18 juillet 2011 à 0h00

Le compte à rebours est enclenché. Et il affiche J-3. Le président du Conseil européen, Herman van Rompuy, n’a pas laissé le choix aux ministres des Finances de la zone euro. Il les a convoqués pour un sommet jeudi avec cette feuille de route : trouver une solution à la crise de la dette grecque. C’est que l’heure est grave.

L’Italie est en proie à la défiance (et à la menace de dégradation) des agences de notation. Au point de boucler en un temps record un plan d’austérité de 48 milliards d’euros, avec à la clé des économies drastiques dans des secteurs déjà mal en point, telle la santé ou l’éducation. Et l’Irlande, le Portugal et l’Espagne ne sont guère en meilleure forme. Dès cette semaine, une nouvelle zone de turbulences pourrait se former sur les marchés financiers. A moins que les ministres des Finances de la zone euro ne parviennent enfin à s’entendre sur les modalités d’un second plan de sauvetage de la Grèce pour éviter une contagion aux pays les plus faibles.

A l'abri. Une absence de percée jeudi provoquerait sans doute un séisme. D'ici là, les gouvernements et les ministres des Finances concernés devront phosphorer pour sortir de l'impasse. D'aucuns estiment que si le président de l'UE a fixé ce rendez-vous, c'est bien le signe que les pays de la zone sont proches d'un accord pour surmonter leurs divergences sur un second plan d'aide, censé mettre Athènes à l'abri jusqu'en 2014. Pour l'instant, l'Allemagne exige toujours que les banques créancières