Et si la solution à nos problèmes d’énergie ne venait pas d’une révolution technologique mais de nous ? C’est la thèse du rapport publié par le think tank progressiste Terra Nova sous la direction d’Alain Grandjean. A l’heure où des discours coup-de-poing parlent de sortie du nucléaire ou d’investissements chiffrés en milliards, Terra Nova déplace le débat vers la consommation. A l’exception des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) dont il préconise toujours l’abandon, Terra Nova privilégie la nécessité de réduire la demande.
L’idée n’est pas neuve, mais son application se limite souvent à l’appel au geste citoyen. Or, il faut du temps pour que les logiques soit intégrées et les réflexes pris. Terra Nova propose de systématiser l’approche. En partant du double constat d’une hausse des prix de l’énergie - en moyenne 4% par an en tenant compte de l’inflation - et de l’urgence écologique, le groupe de réflexion insiste sur la nécessité d’un effort coordonné par les institutions européennes et nationales. Le plan d’action comporte d’abord des mesures ciblées : imposition aux fabricants de voitures d’une consommation maximale de 2 litres aux 100 km à l’horizon 2015, ou rénovation progressive des logements anciens.
Il repose aussi sur des mesures plus générales, comme la fiscalité. La contribution au service public de l'électricité, prélevée sur la facture d'électricité, doit être transformée en impôt sur toute la consommation énergétique, et peser d'autant plus lourd sur les é