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Que peut le gouvernement face à Total?

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Alors que son PDG est convoqué aujourd'hui à Bercy, passage en revue des divers leviers et des vraies-fausses solutions à la disposition du gouvernement pour mettre l'entreprise à contribution.
Christophe de Margerie le 11 février 2011 à Paris. (© AFP Eric Piermont)
publié le 19 juillet 2011 à 15h31

Le patron de Total est convoqué dans le bureau d'Eric Besson, ce mardi après-midi. Le ministre de l'Industrie devrait rappeler à Christophe de Margerie combien le gouvernement est attentif à la répercussion des prix du pétrole brut sur les prix à la pompe, dix jours après la polémique déclenchée par le PDG. Il avait annoncé la remontée des prix des carburants, dans la foulée de celles du brut. «Je me suis engagé vis-à-vis de Bercy à répercuter les prix du pétrole à la pompe [au moment où les premiers avaient diminué, ndlr]. Sans provocation, le problème c'est qu'on va continuer à le faire et donc ça ne va pas faire plaisir», avait-il dit.

L'annonce avait suscité un tollé, d'autant que Total réalise des bénéfices par milliards (10,6 en 2010) mais ne paie que très peu d'impôts en France (800 millions d'euros, dont 500 millions de taxes sur les dividendes, selon le directeur financier du groupe).

Benoît Hamon fustigeait un gouvernement qui «refuse de gouverner». Que peut faire celui-ci pour mettre la première capitalisation boursière de la place de Paris à contribution? Passage en revue des divers leviers et des vraies-fausses solutions à sa disposition.

Supprimer les niches fiscales.