Entre autres psychoses, la catastrophe de Fukushima a réveillé quelques trouilles alimentaires en France. Dans les magasins bio - qui proposent beaucoup de produits japonais -, les rayons se sont vidés en quelques semaines. Pour deux raisons : primo, se protéger de la radioactivité ; deuxio, se constituer des stocks de «produits d'avant» le 11 mars, garantis sans radioactivité. Dans le premier cas, certains produits spécifiques - soupes miso (une préparation à base de pâte de soja fermenté) et algues - ont bénéficié d'un effet «alicamentaire». «Il y a clairement eu un impact sur ces deux types de produits, explique Benoît Roger, du réseau de magasins Biocoop. La soupe miso est réputée protéger de la contamination», poursuit-il. Une vertu scientifiquement invérifiée à ce jour… Idem pour les algues, bourrées d'iode. Certains clients s'en sont gavé pour saturer leur thyroïde et empêcher l'iode radioactif (qui n'est pas arrivé jusqu'en France) de s'y fixer. Qu'importe l'impact sanitaire réel de ces consommations, l'effet Fukushima est là : «En mars, on a vendu deux fois plus de soupes miso et trois fois plus d'algues qu'un mois ordinaire. En avril, nous n'en avions plus», constate Benoît Roger.
Razzia. Même son de cloche chez Lima, groupe alimentaire basé dans le Lot-et-Garonne et spécialisé dans l'alimentation végétarienne, dont 20% de la gamme provient du Japon. «Nous sommes en complète rupture de stock depuis avril sur la soupe m