Athènes, début juillet. La capitale grecque vit au rythme des grèves tournantes et des manifestations des Indignés, place Syntagma. L'immeuble se trouve dans une petite rue calme du quartier résidentiel de Pangrati, sorte de XVe arrondissement athénien situé à une station de métro de la place Syntagma, que l'on peut rejoindre à pied en cas de grève ou de manifestation.
Ni plus beau ni plus laid que les milliers de bâtiments construits dans les années 60 et 70 par le système d'antiparochi, qui instituait un échange «terrain contre appartements» avec les promoteurs, responsables du bétonnage anarchique de la ville. Libération est allé frapper à la porte de ses habitants. Ils appartiennent à cette classe moyenne matraquée par les plans d'austérité successifs. Ils racontent leur vie à l'heure du nouveau plan d'austérité de 28 milliards d'euros, voté par le Parlement grec à la fin du mois de juin pour satisfaire les créanciers du pays.
Au sous-sol, un couple d’albanais en recherche de petits boulots
Dans cet immeuble, pas de parking, mais un sous-sol sombre et humide, habité jadis par les familles pauvres. Aujourd’hui, ce sont les immigrés qui occupent l’endroit. Ici vit un couple d’Albanais avec leurs deux enfants adolescents. Arrivé il y a plus de quinze ans, Petrosl a été licencié il y a huit mois de la marbrerie où il travaillait. Il est maintenant à la recherche de petits boulots tout en aidant sa femme, qui assure le nettoyage de l’immeuble