Tout fout le camp. Après les déballages à tiroirs sordido-politiques liés à l'affaire DSK, voilà qu'un des plus grands patrons de France, Arnaud Lagardère, s'affiche sur le Web avec sa nouvelle passion, une jeune mannequin belge, dans une vidéo digne des telenovelas brésiliennes. Mise en ligne par le journal bruxellois le Soir, cette séance de photo tout à fait officielle (le but est de clamer leur bonheur), filmée dans les poses les plus suggestives, a provoqué hier l'hilarité des internautes et la consternation à certains étages de l'empire Lagardère (Hachette, EADS, Europe 1…).

«Désolant». «Quand on est actionnaire d'une entreprise aussi importante pour l'Europe, s'exhiber ainsi est désolant, se lamentait hier un salarié d'Airbus (filiale d'EADS) à Toulouse. Dire que c'est à lui qu'on doit confier la présidence du conseil d'administration en 2012 !» C'est qu'Arnaud Lagardère, dont le père, Jean-Luc, a fondé l'empire éponyme dans les années 70, est censé être nommé l'été prochain président du conseil d'administration du groupe franco-allemand EADS, en vertu du pacte conclu par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel en 2007. Une fonction stratégique dont beaucoup doutent qu'il ait envie de l'assumer tant son investissement est faible, voire inexistant dans l'entreprise aéronautique.

«Il assiste irrégulièrement aux conseils d'administration», confirmait-on hier dans les murs de la maison. Il veille un peu plus sur ses méd