AIRBUS. L'Etat ne se mêle guère des ventes d'Airbus. Et pour cause : l'avionneur se débrouille très bien tout seul. «L'aéronautique civile a perdu sa dimension patriotique. Le politique peut parfois donner un coup de pouce, mais les compagnies aériennes décident désormais sur des critères économiques», analyse un connaisseur des grands contrats chez EADS. La preuve : American Airlines vient d'acheter à la fois des Airbus et des Boeing, et Air France s'apprête également à panacher sa prochaine commande, malgré les pressions de certains ministres et députés.
Seule exception : la Chine. Ses dirigeants n’achètent des Airbus qu’en présence de ministres ou de chefs d’Etat, comme avec Nicolas Sarkozy en novembre ou avec la chancelière allemande, Angela Merkel, le mois dernier. Mais cet impact politique ne pèse que sur le montant des commandes, et encore, à la marge, la Chine prenant soin de répartir ses emplettes entre Airbus et Boeing. Et l’implantation d’une chaîne d’assemblage d’Airbus au sud de Pékin a davantage servi ses ventes que l’activisme de Nicolas Sarkozy.
EPR. «La France est prête à aider tout pays qui veut se doter de l'énergie nucléaire civile», déclarait Nicolas Sarkozy dès l'automne 2007. Du Moyen-Orient à l'Inde, la diplomatie nucléaire du Président ne s'est jamais démentie. Mais l'échec d'Abou Dhabi restera comme le grand loupé en la matière. Malgré l'implication de l'Elysée, le consortium GDF Suez-Areva-Total-EDF