Le risque d'une pagaille estivale dans les aéroports plane encore. Le grand chassé-croisé ne sera finalement pas perturbé grâce à la levée, samedi, du préavis de grève des hôtesses et stewards d'Air France du 29 juillet au 1er août. Les syndicats, qui protestaient contre les modalités sociales du plan anti-compagnies low-cost, ont obtenu satisfaction. Mais un autre préavis court toujours : lancé par le très puissant Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) du 5 au 8 août, il concerne l'ensemble des compagnies françaises.
Enlisement. Ce second conflit concerne l'épineux problème de la Caisse de retraite complémentaire du personnel navigant (CRPN). Cela fait trois ans que pilotes d'un côté, hôtesses et stewards de l'autre, se déchirent autour de l'indispensable réforme de cette caisse déficitaire (70 millions d'euros l'an dernier). Un premier projet est voté en 2008 par le conseil d'administration, contre l'avis des hôtesses et stewards. Mais les décrets d'application n'ont jamais été signés par les gouvernements successifs afin de préserver la paix sociale. D'où la colère du SNPL. Il avait déjà déposé en février un préavis pour que la réforme soit mise en œuvre. Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, avait alors relancé les négociations, qui devaient aboutir d'ici l'été. D'où le nouveau préavis du SNPL, qui redoute l'enlisement.
Il y a deux pommes de discorde. Les hôtesses et stewards reprochent aux pilotes, déjà bien mieux payés qu'eux, de vo