Malgré un nouveau plan de sauvetage, la Grèce, sous perfusion internationale, est désormais à deux crans du défaut de paiement, selon l’agence de notation américaine Moody’s, qui estime lundi que le pays ne sera pas en mesure de rembourser intégralement ses créanciers.
Première des trois grandes agences à dégrader la note d’Athènes depuis l’annonce jeudi dernier d’un deuxième plan d’aide au pays, étranglé par une dette colossale, Moody’s a abaissé celle-ci de trois crans, la faisant passer de Caa1 à Ca. Celle-ci n’est plus qu’à deux crans du défaut de paiement.
Contrairement à sa tradition, Moody's estime que la perspective de la note est appelée à évoluer. «Cette dégradation reflète les pertes attendues qu'induit l'échange de dettes», explique Moody's, l'une des trois grandes agences de notation mondiales.
Pour Moody's, les échanges d'anciennes obligations grecques contre de nouvelles qui accompagnent cet accord «induisent que les créanciers privés vont essuyer des pertes», explique l'agence dans un document lundi.
Une fois l'échange entre les anciens titres de dette grecque et les nouveaux effectué, «Moody's le considérera à ce moment-là comme un défaut (de paiement) du gouvernement grec sur sa dette publique», prévient l'agence.
Cette situation est inédite au sein de la zone euro et pourrait provoquer un engrenage périlleux pour le secteur bancaire européen qui détient des quantités très importantes de dette publique grecque.
Se voulant rassurant, le