Les chefs de file républicains et démocrates ont démarré la semaine avec la gueule de bois après l’échec des interminables négociations du week-end. Mais aussi avec une angoisse croissante, partagée par les marchés et l’opinion publique, au fur et à mesure que se rapproche l’échéance d’un défaut de paiement de la première puissance économique du monde. Le Trésor a fixé au 2 août la date butoir pour relever le plafond légal de la dette, faute de quoi les Etats-Unis ne pourront plus emprunter pour rembourser les intérêts de leur dette pharaonique.
«Unifié». La hausse en deux étapes du plafond de la dette, proposée par le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, n'a finalement pas réuni les deux camps. La droite s'accroche toujours à l'idée d'augmenter le plafond une première fois cet été, puis dans un second temps début 2012, pour être sûr qu'entre-temps des réductions de dépenses publiques du même ordre seront bien engagées, sans augmentation d'impôts. De leur côté, les démocrates militent pour un relèvement immédiat et de grande ampleur du plafond sans attendre un plan de rigueur, qui pour eux doit passer par une hausse de la fiscalité sur les plus nantis. Objectif : éviter d'avoir à rouvrir des négociations sur la dette en pleine campagne pour la présidentielle de 2012.
John Boehner et Harry Reid, le chef de la majorité démocrate au Sénat, travaillent donc à présent sur des plans séparés. Le premier devait présenter hier à ses trou