Annoncé au printemps par le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, le souhait du gouvernement de réduire l’immigration du travail se traduira par une division par deux du nombre de métiers ouverts aux étrangers extracommunautaires. Une mesure à faire pâlir Don Quichotte, tant elle concerne une part infime de la population active, mais qui permet d’illustrer le «combat» du gouvernement contre l’immigration. Avec ce sous-entendu : les étrangers qui occupent un emploi le font au détriment des Français…
Que prévoit la mesure du gouvernement ?
Révélé par les Echos, le projet de décret, cosigné par les ministres de l'Intérieur et du Travail, conduira à faire passer de 30 à 15 le nombre de professions auxquelles pourront postuler les candidats étrangers. Particulièrement visés, les secteurs de l'informatique et du bâtiment, dont la plupart des postes seront désormais fermés aux immigrés. Par ailleurs, dans chaque département, les préfets pourront resserrer encore cette liste.
Combien de personnes sont concernées ?
Bien peu… L’immigration permanente du travail en France, c’est 20 000 personnes par an, soit 0,08% de la population active et 0,5% du nombre de chômeurs. Mieux : selon un rapport du gouvernement, sur les 20 655 «entrées» en 2009 au titre de l’immigration du travail, 16 911 personnes, soit 82%, se trouvaient déjà en France. Et n’ont bénéficié, en réalité, que d’un changement de statut (étudiants, titulaires d’une autorisation provis