Hier, le Fonds monétaire international (FMI) dirigé par Christine Lagarde a publié son rapport annuel sur la France, dont une certaine Lagarde Christine dirigeait le ministère de l’Economie il y a encore un mois. Un rapport dont se sont félicités François Baroin - qui l’a remplacée à l’Economie - et Valérie Pécresse - laquelle a pris la place dudit Baroin au Budget…
Au-delà du jeu de chaises musicales, l'organisme dirigé par la new Christine Lagarde s'est permis de rectifier les prévisions de l'old Christine Lagarde. La France tablait sur une croissance en hausse : 2% en 2011, 2,25% en 2012, 2,5% en 2013 ; le FMI prévoit plutôt 2,1% cette année, mais 1,9% en 2012 et 2% en 2013. Or, c'est sur ces hypothèses que la France doit réduire son déficit à 4,6% du PIB en 2012, puis 3% en 2013. Pour le FMI, la France «ne peut pas prendre le risque de manquer ses objectifs budgétaires à moyen terme». Notamment si elle veut conserver sa note AAA, qui lui garantit des coûts d'emprunts bas. Message reçu au Budget, où l'on disait hier que s'il faut tailler davantage dans les niches fiscales - 3 milliards d'économies sont déjà prévues en 2012 - pour tenir l'objectif de réduction du déficit, ce sera fait.
Ce qui a en revanche de quoi réjouir le gouvernement, c'est le soutien du FMI à l'adoption de la «règle d'or», l'inscription dans la Constitution de l'équilibre budgétaire… Pile le sujet sur lequel Nicolas Sarkozy a écrit aux parlementaires hier, en appelant à rasse