Menu
Libération

Nucléaire: «On ne peut pas vendre du 100% français partout»

Article réservé aux abonnés
Henri Proglio lors de la présentation des résultats annuels d'EDF le 15 février 2011 à Paris. (© AFP Eric Piermont)
par
publié le 29 juillet 2011 à 8h59
(mis à jour le 29 juillet 2011 à 9h03)

Le PDG d'EDF Henri Proglio, «chef de file» de la filière nucléaire française, prévient vendredi dans un entretien aux Echos qu'«on ne peut pas vendre du 100% français partout», appelant la filière à sceller des partenariats internationaux.

«Comme nous sommes une entreprise française, nous avons des partenaires français», déclare M. Proglio, ajoutant: «Il y aura aussi des entreprises chinoises, russes et américaines».

«Je l'ai déclaré au comité stratégique de la filière lundi, nous ne ferons pas de nucléaire en Grande-Bretagne sans y associer Rolls-Royce», illustre-t-il: «L'acceptabilité d'un grand investissement industriel dans un pays qui a des racines industrielles implique que nous nous adaptions».

«De même, nous ne ferons pas de gros investissements en Turquie sans y associer des entreprises qui sont de construction turque et très puissantes. On va pouvoir entraîner la filière industrielle française, mais il faut que cette filière soit prête à sceller des partenariats internationaux», poursuit M. Proglio.

EDF a publié vendredi un résultat net semestriel en hausse de 54%, à 2,6 milliards d’euros, dopé notamment par un effet de comparaison favorable et par une production nucléaire --en France et au Royaume-Uni notamment-- en progression.

Lundi, l’électricien a scellé sa réconciliation avec le groupe nucléaire public Areva en signant un accord technique et commercial et les deux groupes ont participé au lancement off