Le PDG d'EDF Henri Proglio, «chef de file» de la filière nucléaire française, prévient vendredi dans un entretien aux Echos qu'«on ne peut pas vendre du 100% français partout», appelant la filière à sceller des partenariats internationaux.
«Comme nous sommes une entreprise française, nous avons des partenaires français», déclare M. Proglio, ajoutant: «Il y aura aussi des entreprises chinoises, russes et américaines».
«Je l'ai déclaré au comité stratégique de la filière lundi, nous ne ferons pas de nucléaire en Grande-Bretagne sans y associer Rolls-Royce», illustre-t-il: «L'acceptabilité d'un grand investissement industriel dans un pays qui a des racines industrielles implique que nous nous adaptions».
«De même, nous ne ferons pas de gros investissements en Turquie sans y associer des entreprises qui sont de construction turque et très puissantes. On va pouvoir entraîner la filière industrielle française, mais il faut que cette filière soit prête à sceller des partenariats internationaux», poursuit M. Proglio.
EDF a publié vendredi un résultat net semestriel en hausse de 54%, à 2,6 milliards d’euros, dopé notamment par un effet de comparaison favorable et par une production nucléaire --en France et au Royaume-Uni notamment-- en progression.
Lundi, l’électricien a scellé sa réconciliation avec le groupe nucléaire public Areva en signant un accord technique et commercial et les deux groupes ont participé au lancement off