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Libération

Grève des taxis grecs : le tourisme en panne

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Crise. La persistance du conflit sur la libéralisation de la profession affecte l’activité d’un pays déjà très affaibli.
publié le 1er août 2011 à 0h00

Distribution de tracts dimanche soir devant l’ancien théâtre d’Epidaure, gratuité de l’accès aux sites archéologiques, neutralisation du péage sur les autoroutes : les propriétaires de taxis tentent de susciter la sympathie dans leur conflit avec le gouvernement sur la libéralisation de leur profession.

Une grève entamée le mois dernier, au grand dam du secteur du tourisme, frappé une fois encore au plus fort de la saison. Et qui a pris parfois des formes extrêmes : blocage d'aéroports et de ports au Pirée, à Corfou ou en Crète, empêchant les touristes de descendre des bateaux et obligeant d'autres à de longues marches alors que, sur l'île de Rhodes, un agent de voyages fait état de 2 000 annulations. Des «débordements» reconnus par le président du syndicat des taxis, qui multiplie les appels au calme et à la mobilisation.

En fait, la querelle a surgi après le remaniement de juin, lorsque le gouvernement a refusé de signer les décrets d'application rédigés par son prédécesseur, et notamment l'instauration d'un quota de licences en fonction de la population. Lorsqu'on sait qu'à Athènes il existe actuellement plus de 20 000 taxis pour 13 000 licences officielles, on comprend la levée de boucliers… Comme l'explique Alekos, taxi depuis dix-sept ans, «avant, on nous disait qu'on était trop nombreux pour nous interdire les couloirs de bus ; aujourd'hui, on veut augmenter le nombre de licences».

Avec près de quatre taxis pour 1 000 habitants, la capitale grecque est