Aqui profite le crime ? Le plus étonnant, dans la formidable partie d'échecs qui a fait trembler l'économie américaine jusqu'à ce week-end encore, est qu'elle ne fait pratiquement que des perdants. Le but principal des républicains et des démocrates, qui ont fait durer la recherche d'un compromis pour sauver le gouvernement américain de la faillite, était d'infliger un maximum de coups à la partie adverse. L'enjeu pour eux, avant même la sauvegarde de l'économie, était de se positionner en vue de la présidentielle de 2012. Les républicains sont bien sûr les principaux responsables de ce jeu de massacre, et ils escomptent encore en tirer des bénéfices. Eperonnés par les Tea Parties, leur nouvelle aile droite obsédée par les gaspillages de l'Etat, ils ont fait d'une mesure technique (l'ampleur de la dette n'est qu'une conséquence, automatique, des programmes précédemment entérinés par le Congrès) un levier (un «otage» disent les démocrates) pour imposer des coupes budgétaires drastiques.
Coupes.Une nouvelle règle d'or, inventée durant ce bras de fer et maintenant acceptée par les démocrates eux-mêmes, veut que tout relèvement du plafond de la dette soit compensé par des réductions au moins équivalentes des dépenses de l'Etat. Tout en réclamant ces coupes à grands cris, les républicains n'étaient pourtant pas pressés de préciser quels programmes sociaux tronçonner. Le plan républicain adopté vendredi à la Chambre des représentants était similaire à celu