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n extremis, un accord devrait être trouvé pour sortir les Etats-Unis de la crise aiguë de sa dette, juste à temps avant la date fatidique du 2 août. Il est plus que temps : depuis le 16 mai, le pays a atteint le plafond de 14 294 milliards de dollars (9 994 milliards d’euros) fixé par le Congrès pour limiter la dette du gouvernement. Et le Trésor ne continue à assurer ses paiements qu’en puisant dans ses fonds de réserve, comme ceux des retraites. Demain, ces expédients n’y suffiront plus : sans relèvement du plafond, le gouvernement américain ne pourrait plus assurer que 40% de ses engagements (60% du budget est couvert par l’emprunt) et se retrouverait très vite en faillite. Même si l’ultimatum peut aussi être repoussé de quelques jours, indiquait hier la Maison Blanche…
«Optimiste». Pour rassurer les investisseurs, qui trouvent ce suspense un peu dangereux, un signal de compromis devait être émis à Washington d'ici à l'ouverture des places boursières ce lundi. «Nous sommes très proches d'un accord», a dit hier le leader républicain au Sénat, Mitch McConnell, assurant qu'il n'y aura pas de défaut de paiement des Etats-Unis demain. «Prudemment optimiste», le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, rappelait hier midi (heure locale) qu'«un seul problème peut encore tout bloquer».
Le compromis négocié hier relèverait le plafond de la dette américaine en deux étapes. Dans l’immédiat, il serait rehaussé de quelque 1 000 mil