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Libération

Dette américaine : une bataille, pas la guerre

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Crise . Le Sénat a avalisé hier un texte pour éviter un défaut de paiement. Une solution qui reste précaire.
publié le 3 août 2011 à 0h00

L'accord est «satanique», s'indignent nombre d'élus au Congrès. Mais il n'en a pas moins été adopté, à de larges majorités par les deux chambres. Par 74 voix contre 26, le Sénat a approuvé hier le compromis relevant le plafond de la dette américaine, en échange de coupes budgétaires équivalentes. La Chambre des représentants avait voté le projet la veille, permettant au Trésor de continuer à emprunter. «C'est un premier pas important pour assurer que notre nation vive bien selon ses moyens», a commenté Barack Obama, promettant de continuer à se battre pour que les futurs efforts budgétaires incluent aussi des rentrées fiscales. «On ne peut pas équilibrer le budget sur le dos des gens qui ont souffert le plus de la récession», a-t-il promis, thématique qui pourrait bien être un leitmotiv de sa prochaine campagne électorale.

Croisés. L'accord adopté hier écarte durablement le risque de défaut de paiement que les croisés des Tea Parties avaient fait planer ces derniers mois : le plafond de la dette, jusqu'alors fixé à 14 300 milliards de dollars (10 064 milliards d'euros), pourra être relevé de 2 100 milliards de dollars, en plusieurs étapes, ce qui devrait suffire jusqu'à début 2013. Le compromis n'écarte pas les menaces des agences de notation, qui ont de bonnes raisons de s'inquiéter de cette dette abyssale, mais l'agence Fitch a salué l'accord hier comme «un pas dans la bonne direction» : il confirme que les Etats-Unis mér