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Crise de la dette: la France aussi en danger

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La préparation du budget de rentrée s'annonce très délicate pour le gouvernement alors que la France est «le plus fragile des pays notés AAA».
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publié le 6 août 2011 à 16h52

La préparation du budget de rentrée s’annonce particulièrement délicate pour le gouvernement cette année dans le contexte de crise de la dette en zone euro, de craintes de ralentissement économique mondial et avec la présidentielle de 2012 en vue.

A Bercy, les ministres de l’Economie et du Budget, François Baroin et Valérie Pécresse, scruteront, dès vendredi prochain, les chiffres de la croissance du deuxième trimestre. C’est à l’aune de ces résultats que le gouvernement va peaufiner son cadrage budgétaire.

La croissance s’est particulièrement bien tenue au premier trimestre avec une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 0,9%, mais l’Insee ne prévoit qu’un maigre progrès de 0,2% au deuxième et certains économistes sont même plus pessimistes.

Si la prévision officielle d’une croissance de 2% sur l’année paraît encore réaliste, de nombreux analystes estiment que pour 2012, le gouvernement, qui table sur un chiffre de 2,25%, va devoir revoir sa copie.

Paris martèle que ses objectifs de réduction des déficits publics sont «intangibles». Il s'agit de les réduire de 5,7% du PIB cette année, à 4,6% l'an prochain, pour revenir à 3% en 2013.

«Tous les grands pays développés sont aujourd'hui confrontés aux mêmes enjeux prioritaires: conforter la croissance et réduire l'endettement public et privé», a déclaré à l'AFP François Baroin, en réagissant samedi à la dégradation de la dette des Etats-Unis.

«La France sera au rendez-vous de la réduction de son déficit cette