Un Cac 40 en baisse pour la dixième journée consécutive - du jamais-vu depuis sa création - ; un ministre de l’Economie, François Baroin, qui écourte ses vacances sur ordre de l’Elysée ; des places boursières en chute chronique : la situation sur les marchés financiers ne s’est pas améliorée, vendredi, après plus d’une semaine d’affolements ininterrompus. Paris a lâché 1,26% dans la journée, et près de 11% sur la semaine écoulée. Francfort a cédé 2,78% (13% sur la semaine) et Londres 2,71%. Seul New York s’est ressaisi, clôturant à +0,53%. Attendus fébrilement, les chiffres de l’emploi américain en juillet, pourtant bons, n’ont pas calmé les investisseurs. Pas plus que l’assurance donnée par le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, sur le fait que l’Espagne et l’Italie n’auront pas besoin d’un plan d’aide.
«Tête froide». La panique, née du ralentissement économique mondial et des inquiétudes sur les dettes de certains pays, a désormais gagné les dirigeants politiques. Preuve de l'urgence : les principaux chefs d'Etat européens et américains ont multiplié les entretiens téléphoniques. Un G7 exceptionnel des ministres des Finances serait même sur les rails, selon le Premier ministre italien. «La situation est très difficile et réclame des interventions coordonnées», a expliqué Berlusconi. Une réunion que l'Elysée refusait de confirmer, hier soir, de source sûre. Obama a tenté, lui, de rassurer ses compatriotes. «Nous allons nous