L
es grands moulinets façon trois petits cochons du G7, du G20 ou du FMI appelant à «prendre toutes les mesures nécessaires pour soutenir la stabilité financière et la croissance»(lire page 3) n'y font rien. Le grand méchant loup de l'économie mondiale, la récession, mot tabou pour les politiques et affolant pour la planète financière, pointe son nez.
Clignotants. C'est un économiste préposé aux prévisions apocalyptiques (pas toujours vérifiées), Nouriel Roubini, alias Dr Doom, qui le dit : éviter la récession pourrait «simplement être une mission impossible». La récession, c'est aussi un ex-conseiller de Barack Obama, Lawrence Summers, qui la redoutait dès dimanche : «La dégradation de la note de la dette américaine fait peser sur les Etats-Unis un risque» d'y retomber. La récession, enfin, c'est l'OCDE, le club des pays les plus riches, peu suspect de vouloir dramatiser une situation déjà dramatique, qui l'entrevoit. Oui, les signes de «ralentissement» se multiplient en France, en Allemagne, en Italie, mais aussi au Brésil, en Chine ou en Inde. «Le climat de dégradation est général dans les principales économies mondiales», notait hier l'organisation. Avec des clignotants rouges «d'inversion des cycles de croissance» au Japon, en Inde et aux Etats Unis. Autrement dit : les PIB ont atteint leur pic. Et replongent.
Le scénario du double dip (double plongeon) se profile. Avec, à l