Il n'y a pas que pour les cèpes que la pluie de juillet a été providentielle. Ces précipitations abondantes (1) ont certes gâché quelques vacances, mais ont redonné un peu le moral aux éleveurs français. «Au début de l'été, j'ai eu vraiment peur, raconte Jean-Michel Le Jeanne, éleveur dans l'Indre. Après ce printemps sec, on n'a pas pu faire de foin et on a dû taper dans le stock. Là, les animaux ont de nouveau de l'herbe. Cette pluie a sauvé notre été.» Si tout va bien, il pourra faire une petite récolte de foin à la fin de l'été. Et «sauver les meubles», d'autant que du côté de ses cultures (blé, colza…), les récoltes sont plutôt une «bonne surprise».

Calamité. Avec la sécheresse du printemps, les éleveurs s'étaient retrouvés en première ligne : pas d'herbe, pas de foin, et des céréales à la hausse sur les marchés. Aujourd'hui, le pire semble avoir été évité. «Les pluies ont clairement amélioré la situation par rapport à fin juin, explique un expert du ministère de l'Agriculture. Même s'il est trop tôt pour se prononcer sur les conséquences globales de la saison fourragère.» Car la situation reste tendue et, surtout, «contrastée selon les régions», souligne Daniel Prieur, éleveur dans le Doubs et secrétaire général adjoint de la FNSEA. Avec une zone très vulnérable au centre de la France, dans le Massif central et autour. Une région de «monoculture d'herbe», où les éleveurs n'ont souven