L’effet Réserve fédérale ne fonctionnerait-il plus au-delà de quelques heures ? Après le communiqué de la banque centrale américaine, mardi soir, Wall Street avait connu un petit moment d’euphorie, terminant à +3,98%. Principale annonce de la Fed, le maintien d’un taux d’intérêt directeur proche de zéro jusqu’à la mi-2013, une décision censée fixer un horizon un peu stable.
Mais dès la mi-journée, hier, les Bourses européennes ont recommencé à plonger. Et les indices américains ont passé la journée dans le rouge, pour terminer à -4,63% pour le Dow Jones et -4,09% pour le Nasdaq, effaçant une bonne partie des gains de la veille. Pour l'économiste Alexandre Delaigue, «l'annonce de la Fed n'était en fait pas une information nouvelle, elle dit qu'elle continue à faire ce que tout le monde sait qu'elle fait».
Pas de quoi donc calmer des places financières gagnées par «un degré d'irrationalité invraisemblable», poursuit l'économiste. Où le déclencheur officiel de la dégringolade, la dégradation de la note américaine, se traduit par… davantage d'achat de dette américaine. Où 900 milliards d'euros de capitalisation boursière ont disparu entre vendredi et lundi, selon des chiffres publiés hier par Dexia Securities. Où la volatilité est extrême. Et où les rumeurs suffisent à déclencher des mouvements qui se répandent de place en place.
Psychose. Les systèmes de trading automatiques avaient déjà interconnecté les marchés. L'existence d'une nouvelle solid