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Analyse

Faut-il douter de la France ?

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Pour rassurer les investisseursface aux perspectives moroses de croissance, le gouvernement envisage de nouvelles mesures de restrictions budgétaires.
publié le 11 août 2011 à 0h00

Une simple «réunion de travail» ? Plutôt une réunion de crise qui ne dit pas son nom, après plusieurs jours de dégringolade de la Bourse parisienne, et quelques heures avant une chute abyssale de 5,45% du CAC 40. Objectif de la rencontre organisée hier par l'Elysée, quelques jours après la dégradation de la note souveraine des Etats-Unis : rassurer les marchés, et surtout les agences de notations, même si les trois plus importantes - Standard & Poor's, Moody's et Fitch - ont toutes réaffirmé leur meilleure note à la dette française. Rassurer, mais sans inquiéter. Et avec un message clair : le budget du pays est dans les clous, et rien ne le fera dévier.

«Incertitudes». «Le Président a réaffirmé la détermination de la France d'atteindre les objectifs en matière de déficit publics fixés dans le cadre du plan triennal», a expliqué François Baroin à l'issue de la réunion. Et ce, quel que soit «l'impact des incertitudes mondiales». Bref, le monde peut s'écrouler, la France ne dépassera par 4,6% de déficit public en 2012 et 3% en 2013, contre 5,7% cette année. Le président de la République a même prévu de trancher au plus tôt, lors d'une réunion, le 24 août, avec le Premier ministre et les ministres chargés des dossiers économiques, parmi les mesures permettant de tenir ces prévisions. Un nouveau tour de vis dans la rigueur se dessine, qui pourrait allier suppression de nouvelles niches fiscales et austérité budgétaire. «Nous avons dé