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Libération

GDF-Suez attend le dégel du prix du gaz

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Énergie . Le PDG du groupe veut une nouvelle hausse, mais le gouvernement semble réticent.
publié le 11 août 2011 à 0h00

Continuer à augmenter les tarifs du gaz tous les trois mois… Crise ou pas crise, le PDG de GDF-Suez, Gérard Mestrallet, rêve de ce scénario pour gonfler un peu plus les profits de son groupe. Hélas pour lui, le gouvernement a décidé de geler les prix du gaz naturel le 1er juillet, après une nouvelle augmentation de 5,2% le 1er avril qui était restée en travers de la gorge des consommateurs.

Mouchoir. Hier, malgré l'annonce de bons résultats semestriels pour GDF-Suez, Mestrallet a sorti son mouchoir à l'approche d'un nouveau gel probable des tarifs du gaz, le 1er octobre. Une telle mesure coûterait «340 millions d'euros» à son groupe au quatrième trimestre, a-t-il déploré, pour ajouter aussitôt : «Bien entendu, nous ne nous situons pas du tout dans cette perspective.» En clair, GDF-Suez espère encore obtenir du gouvernement le droit de saler ses tarifs à l'automne, quand la consommation de gaz repart en flèche avec la baisse du thermomètre. «Tout retard de 1 point au 1er octobre sur les prix du gaz coûterait 40 millions d'euros à GDF-Suez», a argué le PDG. Après s'être vu refuser une augmentation de 7% cet été, le roi du gaz repart donc à la charge.

Il y a des discussions «en cours» avec Bercy, dit-il. Mais ce n'est pas gagné pour GDF-Suez, qui a annoncé, pour le premier semestre, un bénéfice net de 2,74 milliards d'euros, sur un chiffre d'affaires en hausse de 45,6 milliards d'euro