Les marchés financiers, c’est un peu comme Bison, en moins futé. Après une journée rouge sur la route des Bourses - jeu de massacre mercredi -, hier, c’était itinéraires bis pour finir sur une journée verte, conclue à Wall Street avec +3,79%.

8 heures

Réveil au clairon et lever de drapeau tricolore. La famille Le Pen s'est invitée au petit-déjeuner des marchés financiers. Pendant que le père cause crise sur RTL, la fille casse sur France Inter. La présidente du Front national a eu le temps de plancher sur les métaphores : «On a transmis les clés du camion à des gens qui n'avaient pas le permis de conduire.» Sur France 2, le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, joue aussi de la formule qui claque : «Les agences de notation, à la niche !» Après la bourrasque boursière de la veille en Europe et aux Etats-Unis, les places asiatiques sont zen : -0,63% à Tokyo, +1,27% à Shanghai. Alors que la Société générale a été étripée à Paris mercredi (-14,7%), son PDG sort douloureusement de vacance(s) et du mutisme dans le Figaro.«Notre exposition à la Grèce a été entièrement provisionnée, dit Frédéric Oudéa. Nous n'avons aucune crainte sur notre capacité de financement.» Tout roule, donc. Ayez confiance.

9 heures

On n'aimerait pas être à la place de l'AFP, à pondre une dépêche qu'on détricotera dans la foulée. Du vert ou du rouge ? Du +2% ou du +3%, selon les places. Cela sent la chasse aux affaires, et