Décélération annoncée de la croissance et rigueur dans les tuyaux, défiance des marchés et menace de perte de sa note triple A ? D'évidence, le coup de rabot de 3 milliards d'euros dans les niches fiscales ne sera pas suffisant pour tenir la feuille de route de réduction du déficit public de la France, à 3% du PIB en 2013. «Peut-être faudra-t-il faire un effort supplémentaire», a reconnu mercredi, la ministre du Budget, Valérie Pécresse. Le gouvernement songe donc à un nouveau tour de vis pour contenir les déficits publics. D'autres économies que les niches fiscales sont envisagées. Et il n'est pas exclu que le gouvernement cherche à grappiller des recettes supplémentaires.
La France est à son tour dans l'œil du cyclone. Elle est obligée de donner des gages aux marchés financiers. Paris entend ainsi faire la démonstration qu'il est en mesure de réduire de façon «intangible» son déficit public d'ici à 2013. Pour y parvenir, le gouvernement français table sur un taux de croissance de 2,25% l'an prochain. Trop optimiste, selon l'Union européenne, le Fonds monétaire international et même une partie de la majorité.
En cas de croissance plus faible, les rentrées fiscales seraient moindres. Du coup, les marchés doutent de la capacité de la France à tenir sa promesse de limiter ses déficits publics dans l’étiage annoncé. Pour le FMI, il n’y a pas photo : en prolongeant les tendances actuelles, le déficit français serait en réalité de 3,8% en 2013. Donc de 0,8% supéri