Menu
Libération
Analyse

La croissance se débine, la rigueur se pointe

Article réservé aux abonnés
Alors que le PIB a stagné au deuxième trimestre, la réduction du déficit public nécessitera de nouvelles mesures.
Valérie Pécresse et François Baroin le 10 août 2011 à la sortie d'une réunion à l'Elysée. (© AFP Martin Bureau)
publié le 13 août 2011 à 0h00
(mis à jour le 13 août 2011 à 15h35)

L’envolée du chômage le laissait penser, l’Insee l’a confirmé : l’économie française est au point mort. Après 0,9% de croissance sur les trois premiers mois, le produit intérieur brut (PIB) a stagné au deuxième trimestre, remettant en cause les prévisions du gouvernement sur l’ensemble de l’année. Et, par ricochet, les objectifs de réduction du déficit. Retour sur un chiffre inquiétant, dans un climat économique déjà fortement perturbé.

Pourquoi la croissance française s’est-elle arrêtée ?

L'année avait commencé en fanfare, avec un PIB en progression de près de 1% au premier trimestre. Problème, ce chiffre était en grande partie dû à la reconstitution des stocks des entreprises. Ce qui, par définition, n'a qu'un temps, et ne s'est pas répété cette fois-ci. Parallèlement, la consommation des ménages s'est effondrée (- 0,7% contre + 0,4% au premier trimestre), en raison, notamment, de l'extinction progressive de la prime à la casse. Ajoutés à la stagnation de la production de biens et de services, ces deux phénomènes ont contribué, au final, à une croissance nulle au deuxième trimestre. «Un chiffre un peu décevant, avoue à Libération, et avec un certain euphémisme, la ministre du Budget, Valérie Pécresse. Mais en moyenne sur les six premiers mois, ça reste supérieur aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.»

Reste que ce taux se situe en dessous de la prévision initiale de croissance de 0,2% établie fin juin par l'Insee. Et touchera,