La mise en place d'euro-obligations, défendue par certains responsables européens comme un moyen de renforcer la solidarité de la zone euro, restera absente mardi du menu des discussions, très attendues par les marchés, entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel.
Un porte-parole d'Angela Merkel a même déclaré que «rien de spectaculaire» n'était à attendre de cette rencontre, provoquant un court décrochage de la Bourse de Paris.
"Nous n'évoquerons pas les euro-obligations de notre propre chef car ce n'est pas selon nous une voie souhaitable ou praticable", a dit lundi Steffen Seibert, porte-parole de la chancelière allemande.
"Nous avons une politique monétaire commune et une politique budgétaire individuelle de chaque pays", ce qui se traduit par des taux d'intérêt différents, et "tant que c'est le cas, des euro-obligations ne sont pas une option", a renchéri un porte-parole du ministère allemand des Finances.
Interrogée par l'AFP, la présidence française a confirmé que les euro-obligations n'étaient pas à l'ordre du jour.
L'émission de telles obligations, dont le taux serait une moyenne de ceux auxquels les différents pays membres se financent, serait évidemment défavorable au meilleur élève de la zone euro: l'Allemagne. Mais elle permettrait aux pays les plus fragiles, comme la Grèce, l'Irlande et le Portugal, de se refinancer dans de bien meilleures conditions.
Appels à une eurodette
Plusieurs appels à la création de ces