Largement gâchées par le sale temps qui règne sur la zone euro, les vacances de Merkel et Sarkozy sont bel et bien terminées. De retour des Alpes italiennes, la chancelière allemande a rendez-vous cet après-midi à l’Elysée avec le président de la République, qui revient lui du cap Nègre. Après ce mini-sommet dédié à la crise, une conférence de presse et un dîner sont au programme. Cette nouvelle rencontre de l’exécutif franco-allemand est très attendue des marchés, qui se remettent à peine de la tempête boursière de la semaine dernière.
Mordicus. Reste à savoir s'il en sortira du concret, ce dont la plupart des observateurs doutaient ce week-end. Comme promis lors du sommet européen de Bruxelles du 21 juillet, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy doivent échafauder de nouvelles propositions pour renforcer la gouvernance financière des pays de la zone euro et voler au secours des plus endettés, Grèce et Portugal en tête. Il sera notamment question du Fonds européen de stabilité financière (FESF), qui doit être doté pour l'occasion de 440 milliards d'euros.
Mais «il ne faut rien attendre de spectaculaire», a déjà prévenu Steffen Seibert, le porte-parole de Merkel. Et pour cause : faute de consensus sur le sujet, les fameux «eurobonds», solution la plus radicale envisagée par les partenaires européens pour enrayer la crise de la dette, ne sont pas au programme. Officiellement du moins. Sur le papier, ces obligations européennes seraient émises pour garantir