Menu
Libération
Décryptage

Qui veut la fin de l’Internet illimité ?

Article réservé aux abonnés
Un document de travail de la Fédération française des télécoms évoque, entre autres, des plafonds de consommation pour optimiser le trafic.
publié le 22 août 2011 à 0h00

Va-t-on vers «la mise à mort de l'Internet illimité dans les foyers français», comme l'annonce à grand fracas le site d'investigation Owni ? A l'appui de sa prophétie, un document de la Fédération française des télécoms (FFT) listant des propositions pour aller vers plus de transparence tant en matière de gestion de trafic que de qualité de service. Maladresse ? Ce document imagine dans une annexe la mise en place d'offres différenciées selon le débit de la connexion (plus ou moins rapide) et le plafond de la consommation au lieu du forfait actuel illimité. Bref, l'Internet fixe va-t-il suivre l'exemple de l'internet mobile, où certains usages sont prohibés, et la consommation bridée ?

Pourquoi cette menace sur l’illimité ?

Le modèle français de l'Internet fixe, sans égal sur la planète, qui propose pour un prix unique et modique Internet illimité, télévision et téléphone, est à nouveau sur la sellette. Ce standard, imposé par Free à son entrée sur le marché, en 2002, n'est pas du goût de certains acteurs, plus à l'aise avec une gamme large de services, et un foisonnement des tarifs comme dans le mobile. Parallèlement, l'engorgement ponctuel du réseau est souvent invoqué pour discriminer l'accès à Internet, selon que l'on consommerait tel ou tel contenu. Ce qui est une entorse à la neutralité du Net. Dernière déclaration en date (Le Monde du 19 juillet 2011), celle de Jean-Bernard Levy, le patron de Vivendi, maison mère de SFR, estimant que,