L’Allemagne, bon élève de la zone euro ? L’augmentation particulièrement élevée des recettes fiscales (+ 9,4% sur les six premiers mois de l’année au lieu des + 4,4% escomptés) va permettre à la République fédérale de limiter son déficit public (comptes fédéraux des Länder et des communes) à 1,5% du PIB cette année, dans les clous définis à Maastricht. En avril, le gouvernement tablait encore sur un déficit public de 2,5% du PIB fin 2011.
L'optimisme allemand n'est en rien affecté par le recul-surprise de la croissance au second trimestre : le PIB n'avait alors progressé que de + 0,1%, contre + 1,3% au premier trimestre. Berlin, balayant les inquiétudes sur une éventuelle récession, se veut rassurant face aux craintes sur la conjoncture mondiale. «En Allemagne, comme dans le reste de l'Europe, le deuxième trimestre a été moins bon qu'attendu, a admis hier le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble. Mais il n'y a pas de raison de s'inquiéter.» Berlin maintient ses prévisions de croissance à + 3% pour l'ensemble de l'année en cours.
Du coup, le volume de la dette allemande devrait baisser de trois points cette année, passant de 83% à 80% du PIB sur un an. Selon les calculs des Finances, la dette devrait représenter 71% du PIB en 2015, soit nettement moins que ses voisins, mais toujours plus que les 60% autorisés par le traité de Maastricht. Berlin prévoit de parvenir à l’équilibre budgétaire en 2014.
Les recettes fiscales ont augmenté au cours des dern