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Libération

La taxe soda n'emballe pas

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La taxe sur les boissons sucrées annoncée par Fillon est censée renflouer les caisses de la Sécu tout en luttant contre l'obésité. Le patronat du secteur s'indigne, l'UFC-Que Choisir trouve la ficelle un peu grosse.
Sont concernées «les boissons dans lesquelles on ajoute du sucre». (Shannon Stapleton / Reuters)
publié le 25 août 2011 à 13h17
(mis à jour le 25 août 2011 à 17h02)

Combler le trou de la Sécu tout en faisant perdre des kilos en trop aux Français : c'est la justification, un peu acrobatique, de la taxe sur les boissons sucrées annoncée hier par François Fillon dans son train de mesures d'austérité. L'idée d'une taxe nutritionnelle n'est pas nouvelle : introduite au Sénat en 2007 avant d'être retoquée en commission, elle a été préconisée (avec des réserves) par un rapport de l'Igas en juillet 2008, puis rejetée par Bercy. Elle fait aujourd'hui un retour plutôt surprise, dans le même wagon que l'augmentation du tabac ou la taxe sur les alcools forts.

Si le coca va augmenter (mais pas le coca light – les produits contenant des édulcorants ou sans sucres ajoutés ne sont pas concernés), c'est d'abord au nom de la lutte contre l'obésité, a fait valoir le Premier ministre. «La prévalence de l'obésité, qui s'élevait à 8,5 % en 1997, atteint désormais près de 15 %, une progression de plus de 70 % en douze ans», souligne Matignon, invoquant l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Mais côté comptable, l'objectif est bien de générer «120 millions d'euros de recettes supplémentaires pour la sécurité sociale».

La taxe prendra la forme d'une «accise spécifique sur les boiss