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Terminus rigueur pour Sarkozy

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François Fillon a dévoilé hier les détails du plan d’austérité destiné à désendetter la France. Des ajustements qui sonnent le glas de mesures symboliques du sarkozysme.
publié le 25 août 2011 à 0h00

Objectif rigueur, option reniement. Depuis hier soir, la France est entrée dans un douloureux tunnel d’économies, qui remettent en cause le volontarisme politique incarné jusqu’ici par Nicolas Sarkozy. Afin de respecter, coûte que coûte, ses prévisions de baisse du déficit - malmenées par une croissance de plus en plus vacillante -, le Premier ministre, François Fillon, a annoncé un puissant tour de vis budgétaire : 1 milliard d’euros d’économies supplémentaires dès cette année, 11 milliards l’année prochaine, réparties entre des réductions de niches fiscales, des baisses de dépenses publiques et un nouvel impôt sur les très hauts revenus. Avec cette priorité, désormais : «rassurer» les agences de notation pour éviter une dégradation de la note souveraine de la France.

Lente agonie. Fini, donc, le paquet fiscal du début de mandat, censé provoquer un «choc de croissance». Exit, les plans de relance ou autre grand emprunt, établis lors de la dernière crise. L'heure est à l'austérité, le pouvoir aux marchés. «La confiance dont jouit notre dette est un bien précieux pour notre pays», s'est justifié ainsi François Fillon lors de la présentation des mesures gouvernementales.

Premier des revirements : la taxe «exceptionnelle» de 3% sur les revenus supérieurs à 500 000 euros. Une mesure symbolique (elle ne rapportera que 200 millions), mais qui viole le dogme sarkozien de la non-augmentation des impôts. Ce principe avait bien connu une première entor