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Libération

Famine : le difficile acheminement de l’aide

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publié le 26 août 2011 à 0h00

C’est en Ethiopie, à Addis-Abeba, que les dirigeants africains se sont retrouvés hier pour tenter de venir en aide aux 12 millions de personnes touchées par la sécheresse dans l’est de l’Afrique. Les besoins sont énormes : sur les 2,4 milliards de dollars (1,6 milliard d’euros) nécessaires selon l’ONU, 1,1 milliard doit encore être trouvé. Mais l’aide financière n’est qu’une partie de la solution à une famine qui a déjà frappé 450 000 Somaliens.

A Mogadiscio, où des dizaines de milliers de personnes ont trouvé refuge dans des abris de fortune, de nombreuses organisations venues notamment des pays musulmans ont débarqué depuis peu. Dans le quartier de la Médina, une poignée d'hôtels sont pleins d'humanitaires d'horizons divers : Iran, Koweït, Turquie. Se pose le problème de la coordination de l'aide. «Il faut éviter que se mettent en place des systèmes parallèles, affirme Matthew Conway, porte-parole d'OCHA, bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU. De nouveaux acteurs arrivent avec de bonnes intentions, mais n'ont pas forcément l'expertise, ni la connaissance du terrain.»«Débarquer des cartons remplis de nourriture est une chose. Mettre en place l'acheminement de cette aide en est une autre. Et ça prend du temps. Surtout à Mogadiscio, où il faut identifier qui est qui, quartier par quartier», note le responsable d'une ONG.

Autre problème, la sécurité. Si le gouvernement de transition somalien multiplie les effets d'annonce c