«Personne n'a essayé de dévorer Apple depuis que j'y suis. Ils ont peur qu'on leur reste en travers de la gorge» (conseil d'administration, 22 avril 1998). Oui, mais maintenant que Jobs est plus mortel qu'hier, Apple peut-elle survivre longtemps à son génial fondateur ? Que deviendra la firme sans sa «vista» alors que de Google à Facebook en passant par Microsoft, tout le monde veut la peau de la grosse pomme. «Il est Apple, mais Apple n'est pas Steve Jobs», répétait hier des sources autorisées mandatées par les communicants de la firme. Un discours hyper-rodé depuis trois ans pour rassurer les investisseurs. D'autant que Jobs a méticuleusement préparé sa succession en faisant de Tim Cook son «héritier» dès 2004. D'ailleurs, cette fois, personne n'a paniqué. Si l'action Apple a cédé 5% mercredi soir dans les échanges après Bourse, elle n'a perdu que 0,85% hier. C'est la fin d'une ère. Mais il est certain que tant qu'il sera en mesure de pianoter sur son iMac, Jobs inondera ses collaborateurs de remarques et consignes. Et autour de Tim Cook, il y a toujours le designer fou Jony Ive, et une armée en marche de 46 000 chercheurs, ingénieurs, marketeurs qui attire comme un aimant la matière grise de la Silicon Valley. Apple est et restera une organisation militaire où, de haut en bas, on se focalise sur le produit. Et sur laquelle planera toujours la statue de Jobs. Comme un créateur de mode, sa maison de haute-couture high-tech lui survivra sans doute longt
La statue du commandeur
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publié le 26 août 2011 à 0h00
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