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Libération

Un Dark Vador du business

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Il a créé un juteux circuit fermé.
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publié le 26 août 2011 à 0h00

Microsoft ? «Bill Gates est un peu coincé. Il serait plus ouvert s'il avait essayé les acides.» Le «Don't be evil» de Google ? «Un tas de conneries». Pour ses fans, Steve Jobs est «cooool». Mais pour ses concurrents, c'est un Dark Vador sarcastique et impitoyable. Le fondateur d'Apple a réussi le tour de force de construire un empire techno sans équivalent dans l'histoire du business. Apple dispute désormais au supertanker Exxon la première capitalisation boursière mondiale (345 milliards de dollars, soit 240 milliards d'euros), fait plus de chiffre d'affaires (65 milliards de dollars prévus en 2011) que Microsoft et Google, a plus de cash (76 milliards) que le Trésor américain.

Apple a laminé Nokia et Motorola, feux les géants du mobile : 1 smartphone sur 5 dans le monde est un iPhone… avant même l’arrivée de l’iPhone 5. Et bis repetita dans l’informatique : l’iPad ringardise l’ordinateur portable au profit de la tablette, surnommée «le livre de Jobs».

Le géant HP l'a bien compris : il a annoncé qu'il sortait des PC pour se retrancher dans le nuage des services informatiques. Jobs dictait son agenda à la planète high-tech. «Etre l'homme le plus riche du cimetière ne m'intéresse pas», a dit un jour Steve. OK, mais quand le client entre dans l'univers Apple, son premier geste est de donner son numéro de carte bleue : les iPhone et iPad sont d'abord et avant tout des caddies dans les hypermarchés iTunes et Appstore. Enfermer des millions de consomm