Les dirigeants de Total ne s'en sont jamais cachés : le marché français ne représente qu'une très modeste partie de l'activité du groupe. Et ce n'est pas la levée de boucliers nationale sur la prospection des champs de gaz de schiste qui peut le convaincre du contraire. Le pétrolier a ainsi indiqué vendredi que «des discussions» étaient «en cours» concernant une cession de ses gisements historiques en France, confirmant un article publié le matin même par le Bulletin de l'industrie pétrolière (groupe Moniteur).
Enjeu. Selon cet article, les champs de brut parisiens (Itteville, La Croix-Blanche, Vert-Le-Grand et Vert-Le-petit) et aquitains (Vic, Bihl, Lacq) seraient cédés au Canadien Vermilion, tandis que les champs aquitains de Lagrave et Pécorade partiraient dans le giron de Geopetrol. Pour Total, c'est une façon de lâcher des actifs en décroissance (voire en fin de vie, comme le gisement de Lacq) représentant pour lui une activité trop marginale (une production de 21 000 barils équivalent pétrole par jour sur un total de 580 000 en Europe). C'est d'ailleurs à se demander si Total n'a pas fait exprès d'annoncer le jour même qu'il démarrait la production d'un champ géant en eaux profondes au large de l'Angola. Baptisé Pazflor, celui-ci doit fournir, d'ici à quelques mois, un flux considérable de 220 000 barils par jour. Un enjeu autrement plus important que la France, indique par ce biais le groupe pétrolier…
Symboliquement, comme po