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Libération

Helsinki menace le plan de sauvetage de la Grèce

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publié le 29 août 2011 à 0h00

La Finlande pourrait-elle faire capoter le plan de sauvetage de la Grèce ? Le 16 août, le ministère des Finances d’Helsinki a annoncé qu’un accord bilatéral avait été passé avec Athènes, permettant de garantir le remboursement de la contribution finlandaise au prêt international de 159 milliards d’euros. Immédiatement, l’Autriche, les Pays-Bas, la Slovénie et la Slovaquie ont exigé des garanties similaires, tandis que l’Allemagne annonçait qu’elle s’opposerait à toute initiative de ce type.

L'accord en question prévoit que la Grèce dépose dans les caisses de l'Etat finlandais une somme qui, ajoutée aux intérêts qu'elle produira, garantirale prêt finlandais (évalué à 1,4 milliard d'euros). Elle représente environ 40% de ce dernier, selon les experts. Une somme que la Grèce récupérera, ainsi que les intérêts générés, quand elle remboursera son emprunt. Cet accord est «une très mauvaise idée», selon Sixten Korkman, directeur de l'Institut finlandais de recherche économique. Non seulement, parce qu'«il n'est pas acceptable qu'un Etat membre puisse obtenir un traitement de faveur», mais surtout, en offrant des garanties financières, «la Grèce se prive d'une partie des fonds dont elle dispose, minant ainsi les objectifs du plan de sauvetage».

La ministre social-démocrate des Finances, Jutta Urpilainen, défend la position du gouvernement finlandais : «C'est notre ligne depuis longtemps et nous l'avons expliquée à nos partenaires européens très tôt.»