Alerte rouge sur la croissance mondiale. Après l’avertissement lancé par le patron de la banque centrale américaine (la Fed), Ben Bernanke, plusieurs leaders politiques et économiques ont reconnu ce week-end que les plans d’austérité en cours en Europe et aux Etats-Unis risquaient de plonger les deux continents dans la récession. L’alerte est sérieuse, puisqu’elle est signée Angela Merkel, Barack Obama et Christine Lagarde.
La directrice générale du FMI a déclaré samedi que l'économie entrait dans une «nouvelle phase dangereuse» avec un «risque de récession». Si elle reconnaît la nécessité pour les Etats de réduire leurs déficits, Christine Lagarde leur rappelle que la «politique économique» doit aussi «soutenir la croissance». Et prévient que l'austérité va vite devenir intenable : «Qui peut croire que les engagements à réduire les dépenses pourraient survivre à une longue stagnation, avec un chômage toujours élevé et face à la grogne sociale ?» Son discours fait écho à celui de Ben Bernanke. Il appelait vendredi les Etats-Unis à mettre en place une relance budgétaire pour doper la croissance, qui venait d'être révisée à la baisse (1% au 2e trimestre au lieu du 1,3% prévu).
A l'issue d'une conversation téléphonique, le président américain, Barack Obama, et la chancelière allemande, Angela Merkel, ont admis samedi soir la nécessité d'une «action concertée», dans le cadre du G20, pour «stimuler la croissance e