Alors que l’Italie vient d’annoncer, hier, l’abandon de la «contribution de solidarité» prévue sur les revenus les plus élevés, l’Espagne, elle, envisage de suivre l’exemple de la France. Sauf qu’à Madrid, l’initiative n’est pas venue des millionnaires, tels le propriétaire de Zara, Amancio Ortega, ou le patron de Mango, Isak Andic, qui se sont bien gardés d’appuyer ce projet.
Alors que Zapatero est sur le point de prendre sa retraite politique, l’idée est portée à bout de bras par le candidat socialiste aux législatives du 20 novembre, Alfredo Pérez Rubalcaba : si une contribution pour les plus riches ne peut être validée avant cette échéance, le nouvel homme fort des socialistes l’a inscrite dans son programme électoral tout en restant vague sur ses modalités.
Contre toute attente, le Parti populaire (PP, droite) s'y est montré favorable, alors même que cette formation ne jure que par la baisse des impôts comme remède à la crise. «Il faut demander un effort supplémentaire aux plus riches, ce même effort qu'on exige depuis des années aux classes moyennes», a précisé Esteban González Pons, du PP. Il n'ignore pas que la victoire aux législatives dépendra surtout de l'orientation du vote des classes moyennes, les plus durement touchées par le marasme économique, l'effondrement de l'immobilier et un chômage très élevé, au-dessus de la barre des 20 %.
A la différence du PP, toutefois, les socialistes veulent rétablir l'impôt sur le patrimoine, que Zapatero avait supprimé e