C’est un chiffre qui fleure bon «l’élément de langage» : 80% des mesures du plan d’austérité du gouvernement seraient supportés, selon Bercy, par les grandes entreprises et les plus riches. La très zélée ministre du Budget, Valérie Pécresse, va même jusqu’à évoquer un taux très précis de 82% pour les plus favorisés et les grandes entreprises… alors même que l’Insee n’est pas en mesure de livrer toutes les clés de répartition. En réalité, le plan de 10,1 milliards d’euros de nouvelles recettes en 2012, présenté la semaine dernière par François Fillon, devrait toucher de façon plus importante l’ensemble des contribuables. Selon nos calculs, il pourrait même peser à hauteur de 37% sur la très grande majorité des Français, contre 29% pour les plus riches et 34% pour les entreprises. Soit 63% pour ces deux dernières catégories, et non pas 82%. Détails d’une addition un peu plus chargée qu’annoncé.
Les plus riches : 2,93 milliards
Les 10% des Français les plus favorisés n'en sont pas moins fumeurs, buveurs ou adeptes des parcs à thèmes que le reste de la population. Ils vont donc supporter, comme les autres, les mesures générales, pour un montant de 300 millions. Ils sont ensuite particulièrement concernés par la taxation accrue des revenus du capital puisque, selon le gouvernement, ils captent 60% de ce type de ressources (soit 780 millions d'imposition supplémentaire). Ils devront enfin s'acquitter de la fameuse taxe sur les hauts revenus, «symbolique», d