C’est la niche qui pourrait passer à l’as la semaine prochaine lors de l’examen du collectif budgétaire. L’hôtellerie de luxe - qui bénéficie, comme le reste du secteur, d’une TVA réduite à 5,5% - est dans le collimateur des députés. Explications.
Pourquoi cette niche pourrait-elle être touchée?
L'objectif du rapporteur UMP du budget à l'Assemblée nationale, Gilles Carrez, est de trouver une recette susceptible de remplacer la hausse de la TVA sur les parcs à thème retoquée mercredi à l'unanimité en commission des finances. En relevant au taux de 19,6% la TVA sur les palaces et 5 étoiles comme ce fut le cas entre 1981 et 1994, il estime que l'Etat pourrait engranger une somme équivalente aux 90 millions d'euros de recettes en année pleine qu'aurait rapporté le relèvement de la fiscalité sur les entrées des parcs Eurodisney, Astérix… et des zoos. «Cela permettrait de compenser à 100% l'abandon de la mesure sur les parcs à thème tout en ciblant le même impôt», explique le parlementaire à Libération.
Pourquoi cette mesure serait-elle plus appropriée?
Les défenseurs de la mesure font valoir qu'il est moins choquant, comme le dit Carrez, «de relever la taxation de chambres à 1 000 euros plutôt que d'entrées à 10 ou 20 euros». Outre que le public visé est diamétralement opposé, un léger renchérissement des prix de l'hôtellerie de luxe n'aurait probablement pas les mêmes effets sur la fréquentation que dans le cas des parcs