Vers une mobilisation sociale à reculons. A l'issue, jeudi soir, de plusieurs heures de réunion, l'intersyndicale (CFDT, CGT, Unsa, FSU et Solidaires) a décidé d'appeler les salariés à une journée d'action le 11 octobre contre la politique d'austérité. Objectif : «Peser sur le gouvernement, le patronat, et les débats parlementaires», afin de revoir le plan d'économies de 12 milliards qualifié d'«injuste et inéquitable».
«La facture est principalement supportée par les salariés et les consommateurs», dénoncent les syndicats. Parallèlement, «le gouvernement ne remet pas en cause les niches fiscales dont on sait qu'elles n'ont aucune efficacité économique et sociale». Particulièrement visées : la taxation des complémentaires santé, la non suppression des heures supplémentaires défiscalisées, et la contribution trop «symbolique» sur les hauts revenus, qui «n'est pasde nature à réduire les inégalités».
Si les «cinq» (FO, la CGC et la CFTC ne participaient pas à la réunion) sont d'accord sur le diagnostic, ils restent divisés sur la stratégie. Et c'est sur un compromis entre une CGT désireuse de bouger et une CFDT plus circonspecte que s'est achevée la réunion. «C'est compliqué, au moment où les salariés vont devoir faire des économies, de leur demander de perdre une journée de travail», glisse-t-on dans l'entourage du responsable cédétiste François Chérèque. La crainte, également, que les Français ne soient pa