«Des entreprises comme Solyndra ouvrent la voie à un avenir plus lumineux et prospère», avait assuré Barack Obama, sur le site de l'entreprise, en mai 2010, à Fremont (Californie). Quinze mois plus tard, Solyndra est en faillite. Ses 1 100 employés ont appris mercredi matin, en arrivant à leur travail, qu'ils n'avaient plus besoin de se présenter à l'usine ; ils recevront leur dernier chèque par la poste. Le prêt de 535 millions de dollars (377 millions d'euros), que le gouvernement fédéral avait accordé en mars 2009 à cette start-up qui promettait des capteurs solaires ultraperformants en forme de tubes plutôt qu'en panneaux, ne sera sans doute jamais remboursé.
Entreprise modèle, «témoin de l'ingéniosité et du dynamisme américain», disait le chef de l'Etat en 2010, le problème Solyndra tourne au cauchemar pour Barack Obama. Au moment même où celui-ci veut convaincre, dans un discours solennel prévu au Congrès jeudi prochain, qu'il peut encore créer des emplois - notamment «verts» - tout en réduisant les déficits publics. «Nous avions senti dès le début qu'il y avait quelque chose de louche», attaquent déjà les républicains Cliff Stearns et Fred Upton, membres de la commission énergie et commerce de la Chambre des représentants, qui a ouvert une enquête sur le cas Solyndra.
«Echec». Pour aggraver encore les choses, l'administration Obama est en effet soupçonnée d'avoir «favorisé» cette start-up pour récompenser un gros cont