Les Bourses européennes ont creusé leurs pertes toute la journée ce lundi, frôlant les moins 5% alors que la crainte d'une rechute de l'économie mondiale est revenue au premier plan.
La Bourse de Paris a ainsi chuté de 4,73%, passant à 2.999,54 points. Pour la première fois depuis le 10 juillet 2009, le marché est passé sous le seuil psychologique des 3.000 points en clôture.
«C'est la débandade, la chute libre. La confiance est aux tréfonds et personne ne fait quoi que ce soit pour rassurer», commente Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities.
La Bourse de Londres a quant à elle terminé en chute de 3,58%, celle de Milan à moins 4,83%, Madrid à moins 4,69% et la Bourse suisse à moins 4,04%.
La bourse de Francfort a pour sa part perdu 5,28% pour atteindre son niveau le plus bas depuis plus de deux ans (5.246,18 points).
De multiples facteurs
Après une dizaine de jours cauchemardesques mi-août, les valeurs bancaires ont de nouveau entraîné les grandes indices européens à la baisse. Société Générale a dévissé de 8,64%, l'allemande Deutsche Bank de 8,86%, tandis que l'italienne Intesa Sanpaolo a abandonné 6,96%.
Sans parvenir à mettre le doigt sur un événement particulier, les analystes citaient, pêle-mêle, le dérapage anticipé du déficit grec, l'application du plan d'austérité italien, les mauvais chiffres américains de l'emploi et les poursuites aux Etats-Unis contre 17 institutions financières mêlées aux «subprime» (crédit hypothécaire à risque).
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