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Libération

Obama revoit à la baisse ses ambitions écologiques

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publié le 5 septembre 2011 à 0h00

La protection de l'environnement crée des emplois, les fameux green jobs, plaidait jusqu'à présent Barack Obama… Mais elle peut aussi en détruire, vient-il de reconnaître, en renonçant à une régulation anti-smog, au grand dam des écologistes. Depuis janvier 2010, l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) proposait de réduire à un seuil compris entre 60 et 70 parties par milliard le plafond d'émissions de polluants qui engendrent l'ozone troposphérique (le mauvais ozone). Du temps de l'administration Bush, la même Agence avait proposé un plafond de 75 parties par milliard… qui n'était de toute façon pas appliqué, la plupart des Etats américains tolérant encore 84 parties par milliard.

Vendredi, Barack Obama a mis fin à l'illusion en demandant à l'Agence de protection de l'environnement d'abandonner son projet de régulation et d'attendre une révision générale, prévue en 2013. Ceci, a expliqué le président américain, afin de «réduire le fardeau des réglementations et l'incertitude, particulièrement au moment où notre économie continue de se redresser». Pour les défenseurs de l'environnement, c'est une nouvelle «trahison» : «L'administration Obama cède face aux gros pollueurs, au lieu de protéger l'air que nous respirons, s'est indigné le président de la League of Conservation Voters, Gene Karpinski. C'est une énorme victoire pour les industries polluantes et une énorme défaite pour la santé publique.»

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