Qui va donc remplacer Ratan Tata, le PDG du plus célèbre des groupes indiens ? Un an après la création d'un comité spécial chargé de dénicher un successeur capable d'endosser le costume de l'un des plus influents patrons du pays, à la tête des opérations depuis 1991, la question reste en suspens. Or, le temps presse car l'intéressé a annoncé qu'il quitterait ses fonctions après son 75e anniversaire, en décembre 2012. Et, de l'avis général, il faudrait que son poulain passe au moins un an à ses côtés avant de piloter le géant Tata, qui compte 98 filiales dans des secteurs aussi variés que l'automobile, l'agroalimentaire, l'hôtellerie, la sidérurgie ou les télécoms.
Selon le quotidien économique Business Standard, la course se serait resserrée autour de «deux ou trois» noms, choisis parmi une liste de onze candidats retenus en mai. Tous seraient des cadres internes, notamment Noel Tata, le demi-frère de Ratan, actuellement à la tête des opérations internationales du groupe. Problème : le PDG a publiquement estimé, il y a peu, que Noel n'avait pas les épaules pour le poste… Quant aux autres, le mystère reste entier, le comité de recherche travaillant dans la plus grande discrétion.
Si la quête s'avère si compliquée, c'est que Ratan Tata a profondément marqué l'histoire du groupe familial, fondé en 1868. Sous son règne, les recettes ont en effet été multipliées par… quarante ! Visionnaire, l'homme a réussi à prendre avec succès le virage des réformes é