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Décryptage

Les marchés financiers croient à la crise

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Les Bourses se sont encore effondrées hier, paniquées par les incertitudes sur les dettes souveraines et des perspectives plus que moroses.
publié le 6 septembre 2011 à 0h00

Chaude rentrée. Après plusieurs jours de calme, les marchés financiers ont à nouveau décroché, hier, paniqués par le ralentissement de l’économie mondiale et la persistance de la crise des dettes souveraines. A Paris, le CAC 40 a lâché 4,73%, finissant pour la première fois depuis deux ans sous la barre des 3 000 points. Même tendance à Francfort (-5,28%), Londres (-3,58%), ou encore Milan (-4,83%). La crise s’enracine, et les dirigeants européens semblent incapables de l’enrayer. Retour sur les différents carburants qui alimentent le feu d’une possible récession.

Une croissance mondiale revue à la baisse

De l'atonie du marché de l'emploi américain à l'essoufflement de la croissance dans la zone euro, en passant par le durcissement généralisé des politiques budgétaires : tout concourt à accréditer l'idée d'une rechute des économies dans les prochains mois. Selon l'agence de presse italienne Ansa, qui s'est procuré une version du prochain rapport du Fonds monétaire international (FMI), la reprise aux Etats-Unis sera de plus en plus anémique (1,6% en 2011 et 2% en 2012). Pour la zone euro, le FMI table désormais sur 1,9% en 2011 et 1,4% en 2012. Plus pessimiste encore, l'agence de notation Standard&Poor's évoque un risque de récession «accru» dans la zone Euro, et ne table plus que sur 1,7% en 2011 (au lieu de 1,9%) et 1,5% en 2012 (au lieu de 1,8%).

La bombe grecque

C'est une thérapie qui vire au cauchemar. Pourtant, en 2010, l'Europe et