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Libération

L’Italie et l’Espagne dans la rue contre la rigueur

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Social. Les Italiens dénoncent le plan d’austérité et les Espagnols le retour obligatoire à l’équilibre budgétaire.
par Eric Jozsef, Rome, de notre correspondant et François Musseau
publié le 7 septembre 2011 à 0h00

La rigueur annoncée commence à mobiliser Italiens et Espagnols. Hier, malgré la division syndicale, plusieurs centaines de milliers de travailleurs italiens ont répondu à l'appel à la grève générale lancé par Susanna Camusso, à la tête de la CGIL, la principale organisation syndicale du pays. «L'Italie ne mérite pas ce correctif budgétaire, car il est irresponsable. Il n'y a pas de mesures pour la croissance», a-t-elle dénoncé, alors que le gouvernement a annoncé 45,5 milliards d'euros d'économies budgétaires supplémentaires pour les deux prochaines années.

Dans le détail, le plan de mesures, pas encore définitif, devrait notamment peser très fortement sur les collectivités locales et sur les retraites. «On fait payer ceux qui n'ont pas d'argent et pas ceux qui en ont», a estimé le secrétaire du Parti démocrate (PD), Pier Luigi Bersani, qui a participé à la journée d'action malgré des réticences au sein de sa formation, certains estimant une cure d'austérité incontournable vu l'endettement de l'Italie et la défiance des marchés.

«Honte». Mais la décision du gouvernement de faciliter le droit de licenciement a décidé la direction du PD à descendre dans la rue aux côtés de Susanna Camusso. «C'est une honte», s'est indignée celle-ci, menaçant «d'utiliser toutes les formes possibles pour parvenir au retrait de la mesure». Près de 200 vols ont été annulés à Rome et Milan. La moitié des trains ont été supprimés, et de nombreux fon