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Sarkozy déroge à sa règle d’or

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Selon nos informations, le chef de l’Etat, inquiet d’un éventuel vote négatif sur la réforme constitutionnelle, ne convoquera pas le Congrès avant la prochaine élection présidentielle.
Nicolas Sarkozy, lors d'un meeting sur l'emploi à Sainte-Marguerite, dans l'est de la France, le 2 septembre 2011. (Patrick Hertzog / AFP)
publié le 7 septembre 2011 à 0h00

Sauf énorme imprévu, Nicolas Sarkozy ne convoquera pas le Congrès (la réunion au château de Versailles de l'Assemblée nationale et du Sénat) pour voter la fameuse «règle d'or», cet engagement constitutionnel d'un retour à l'équilibre budgétaire. Selon nos informations, de sources élyséennes, le chef de l'Etat a tranché : il ne prendra pas le risque de convoquer le Parlement«s'il n'est pas sûr de disposer d'une majorité», selon les mots d'un de ses proches conseillers. Officiellement, l'entourage du chef de l'Etat continue à laisser planer le doute sur le mode «il n'a pas arrêté sa position». Une façon de maintenir la pression sur le PS alors que François Fillon entame ses premières consultations sur cette règle d'or.

Crédibilité. Dans la configuration actuelle des deux chambres, il faudrait que la majorité puisse convaincre une poignée de socialistes soit de voter pour, soit de s'abstenir, pour arracher une majorité des trois cinquièmes indispensable à l'adoption du texte. Mais personne à l'Elysée ne se fait d'illusions sur un tel scénario. Le PS a fait savoir hier soir que ses élus voteraient quoiqu'il arrive contre «la pseudo-règle d'or», ne voulant pas «tomber dans le piège tendu par la droite».

Sans attendre, l'Elysée a déjà défini l'argumentaire pour que cette décision ne soit pas interprétée par les marchés financiers comme une reculade en rase campagne. D'abord, Nicolas Sarkozy assurera haut et fort que «ce n'est pas un ab